"C'est une première mondiale", a déclaré Jacques Patenet, responsable du Groupe d'Etudes et d'Informations sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés (GEIPAN). La France, dans un souci de transparence, a mis en ligne, le 22 mars 2007, ses archives officielles sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés (PAN).
Pour la première fois, les internautes ont un accès libre à près de 400 dossiers d'archive, et d'ici la fin de l'année, ce sera la totalité des archives du GEIPAN, soit 1 600 dossiers, qui leur seront consultables. Seule restriction, le site Internet, victime de son succès, se trouve actuellement très ralenti, voire souvent inaccessible.
Si vous parvenez à y accéder, vous pourrez y faire des recherches par région (ou département), par date ou mots clefs. Il est aussi possible de sélectionner par catégorie de cas : "A" (élucidé et démontré), "B" (explication probable sans preuve formelle), "C" (insuffisance d'informations) et "D" (inexpliqué en dépit de témoignages solides et d'indices concrets, environ un quart des dossiers).
Chaque année, entre 50 et 100 nouveaux cas sont signalés au Centre National d'Etude Spatial (CNES), dont dépend le GEIPAN, et environ 10 % font l'objet d'une enquête complémentaire. "Mais seuls quelques dizaines sur les trente dernières années méritent le nom d'ovnis", selon Jacques Patenet.
Aucune des archives du CNES n'étant classées "Secret Défense", cet organisme a pu les publier, avec comme seul souci le respect de la vie privée des personnes concernées. L'essentiel des documents étant des procès-verbaux de gendarmerie, les noms cités ont été expurgés.
Les pièces détenues par le GEIPAN formant une somme colossale de documents, rapports, revues provenant du monde entier, études provenant des armées, de la météo et de la navigation aérienne, réunies depuis plus de quarante ans, il faudra attendre la fin de l'année 2007 pour qu'ils soient mis en ligne dans leur intégralité, et certains documents en rapport avec la sécurité de notre pays ne seront pas publiés.